Animaux sauvages

Non aux selfies avec les animaux sauvages

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Les vacances d’été sont l’occasion pour de nombreux touristes de partir explorer des contrées inconnues. La tentation est constante de vouloir étaler sur les réseaux sociaux des photos de vacances mettant en scène les rencontres faites avec des animaux sauvages. Or, ces pratiques sont désastreuses pour la faune et les sites qui les abritent, et portent atteinte à leur intégrité. C’est pourquoi elles doivent totalement cesser.

Se balader à dos d’éléphant, assister à n’importe quel spectacle exploitant un animal (cirque, delphinarium etc), visiter des fermes de café de civette, prendre dans ses bras un paresseux, un selfie avec un quokka ou encore déranger les tortues marines lors de la ponte sur la plage,… et se targuer de le faire en s’exposant sur les réseaux sociaux.

Face à la recrudescence de ces pratiques mettant en péril un nombre important d’individus sauvages, la plateforme Instagram a décidé fin 2017 de bannir les selfies avec des animaux exotiques, via des outils servant habituellement à repérer les contenus compromettants. Ainsi, chaque photo qui comprend un hashtag désignant un animal sauvage (par exemple #koala ou #sloth pour paresseux), déclenche automatiquement un message informant l’utilisateur de la maltraitance qu’implique l’exploitation de ces animaux. Mais cela suffit-il à dissuader les internautes?

Une habitude à changer

Pas forcément. Facebook par exemple n’a pas interdit cette pratique, ni Snapchat ou Tinder. Les internautes, avides de récolter des ‘Likes » et de la popularité, cherchent toujours à se mettre en avant, et les animaux restent une valeur sûre pour y arriver.

Les tigres continuent d’être drogués en Thaïlande afin que les touristes puissent prendre la pose à leurs côté, malgré la fermeture en 2016 du tristement célèbre Temple des tigres, où des responsables de la faune ont confisqué 137 tigres et ont trouvé des congélateurs contenant des carcasses de bébés… Le conseil thaïlandais du tourisme a enregistré une augmentation de 5,5% du nombre de visiteurs en 2019 (il est plus facile d’obtenir des visas), portant le nombre total de touristes attendus à plus de 40 millions – ce qui signifie davantage de visiteurs potentiels dans certains zoos et parcs animaliers sordides qui continuent à exploiter une faune en péril. 

Dans les pays du Golfe, les riches amateurs de félins n’hésitent pas à débourser d’importantes sommes pour s’approprier des guépards, des tigres ou des lions, contraints de passer leur vie dans des appartements climatisés et de vivre une vie aux antipodes de leurs besoins tant physiques que psychologiques. Ces lubies ont pu donner des idées à certaines personnes mal intentionnées en France, mais fort heureusement les selfies ne sont pas passés inaperçus auprès des défenseurs des animaux. Des lionceaux, provenant de cirques ou de zoos, ont pu être saisis et des plaintes déposées. Celui qui avait posté des photos de lui sur les réseaux sociaux avec un lionceau a été condamné à 6 mois de prison ferme.

Les trafics mis en place pour répondre à la demande qui ne cesse d’augmenter, mettent en péril ces espèces menacées. Quand cessera définitivement cette mode malsaine ?