Charlotte Arnal a un projet pour les animaux, et pas des moindres. Elle a décidé de parcourir à pieds 2500 km, de Montpellier à Paris, avec un objectif bien particulier : faire figurer la protection des animaux dans la Constitution française. Départ le 4 octobre, à l’occasion de la journée mondiale des animaux.
Titulaire d’une double formation, en sciences et école de commerce, Charlotte fait partie de la « famille des femmes qui entreprennent », comme elle le note sur son site. Après avoir créé une agence de communication en développement durable et RSE, elle décide de se consacrer entièrement à la cause qui la touche le plus profondément : celle de la protection animale. C’est au moment du festival de Yulin, avec ses images insoutenables de chiens consommés en Chine, qu’elle prend la décision d’avancer plus concrètement. Et ce sera précisément en marchant, un pied devant l’autre.
Les étapes dans l’engagement
« Il y a selon moi plusieurs étapes dans l’engagement. D’abord le rationnel : je sais que les animaux peuvent connaître des situations de souffrance, je l’apprends au travers d’articles, d’informations, mon cerveau l’enregistre. Mais ce n’est pas suffisant pour agir. La deuxième étape, c’est l’émotionnel : c’est en me connectant à une émotion ressentie en voyant par exemple des vidéos, des films dévoilant la réalité non édulcorée, que je prends la décision d’agir. Je change alors de mode alimentaire par exemple, mon engament se traduit physiquement.«
Végane depuis un an, végétarienne auparavant, Charlotte souhaite mettre en cohérence ses pensées et ses actes. Elle prend donc la courageuse décision de partir sur les routes de France, afin de porter à l’Assemblée Nationale à Paris une proposition concrète d’article pour amender la Constitution française.
Une Constitution qui doit évoluer
Il est en effet inconcevable selon elle de continuer à considérer les animaux comme des choses. Les lois existent, mais elle ne sont pas appliquées ou bien autorisent des situations inacceptables, « totalement indignes de notre humanité » peut-on lire sur le site Humanisma qui rappelle que 77% des français.es sont favorables à ce que notre pays inscrive dans sa Constitution la protection des animaux (IFOP 2018). « Parce que la compassion ne peut pas s’arrêter à la frontière arbitraire de notre espèce, la constitution doit évoluer pour mieux protéger les animaux« .
Des étapes phares
Durant son périple qui compte 187 étapes, financé sur ses fonds propres, elle invite toutes celles et ceux qui le souhaitent à la rejoindre pour marcher pacifiquement un bout de chemin avec elle. L’occasion de faire émerger le sujet du droit animal et montrer que les citoyen.ne.s français.e.s ne sont pas indifférent.e.s à la cause et sont prêt.e.s à se mobiliser. « Ce parcours est ouvert, n’importe qui qui le souhaite peut rejoindre la marche. J’aime l’idée de co-construire avec ceux qui le veulent« , explique la jeune femme, qui estime que pour changer, rien de mieux que de bouger le corps physique.
Celle qui cite volontiers Arne Naess, père fondateur de l’écologie profonde, appelle à un nouveau militantisme en coulisses : celui qui réconcilie l’action et l’incarnation, guidée par le coeur et la compassion.
Pour aller plus loin : Site Humanisma et page Facebook