L’association One Voice a rendue publique en septembre dernier une vaste enquête sur les conditions de vie des lapins angoras dans plusieurs élevages français. Scandalisée par leurs conditions d’élevage, l’association avait déposé un recours pour que l’épilation des lapins soit interdite. Le Conseil d’Etat vient de le rejeter.
Vous aimez porter des pulls en angora? Ce que révèle les défenseurs des animaux vous fera passer l’envie d’en remettre l’hiver prochain.
Empilés dans des cages sans espace, les lapins sont uniquement sortis de leurs prisons pour se faire dépiler, c’est à dire arracher les poils, car ce n’est pas un simple « peignage » comme certains éleveurs aimeraient le faire croire à entendre les cris poussés par les petits mammifères brutalisés.
« Les femelles sont un peu plus fragiles que les mâles au niveau de la peau. Il arrive que ça déchire. Il y en a des fois, tiens, pouf, il y a un bout de peau qui vient avec. Quand ça commence, j’ai vu des fois je lui aurais arraché tout, j’étais obligé de finir aux ciseaux parce que toute la peau venait, alors là tu passes du temps. J’ai vu des fois passer deux heures sur un lapin qui se déchirait de partout. Des fois tu te dis, il faut mieux lui foutre un coup sur la tête, celui-là.« , peut-on lire sur le site de l’association qui s’est infiltrée durant un semestre dans six élevages différents.
Les acteurs de la filière bénéficient d’une grande souplesse en matière de réglementation et de contrôles auprès des Directions Départementales de la Protection des Populations (DDPP) : est-ce normal? Non selon One Voice, qui a choisi de fonder sa plainte sur plusieurs manquements aux réglementations en vigueur (conditions d’élevage et d’abattage, actes de cruautés).
Hélas, le Conseil d’Etat a pris le parti des éleveurs et a rejeté le recours pour que l’épilation des lapins angoras soit interdite. One Voice déposera donc plainte contre la France auprès des institutions européennes.
Affaire à suivre..