Ecologie

Vous accompagner dans votre transition éco-altruiste

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Depuis le 16 mars 2020, je suis officiellement auto-entrepreneuse. J’ai en effet décidé de monter ma micro-entreprise, pour accompagner les personnes qui le souhaitent vers une vie plus écologique et altruiste avec le Vivant : réduire ses déchets, son empreinte carbone, changer sa façon de consommer de manière généraleMais aussi porter un nouveau regard sur les animaux qui partagent notre planète.

Vidéo de présentation

C’est sous l’impulsion du projet « Bienveilleuses » que cette démarche a pu voir le jour. Cela faisait en effet deux ans que nous réfléchissions à une association de femmes indépendantes tournées vers l’écologie et le lien humain/non humain. Il m’a semblé évident qu’il était temps de mettre à disposition de ceux qui le souhaitaient mes connaissances acquises ces 15 dernières années en tant que journaliste spécialisée en environnement et animaux, mais également en tant que personne tendant vers la sobriété heureuse, le minimalisme, le véganisme…

L’éco-altruisme, c’est quoi?

J’ai choisi d’apposer ensemble « écologie » et « altruisme ». Pour rappel, la définition d’écologie est : « Science ayant pour objet les relations des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes) avec leur environnement, ainsi qu’avec les autres êtres vivants« . Ce qui est écologique : Relatif à l’écologie ou qui se réclame de cette science. Qui respecte l’environnement.

L’altruisme se définit comme le « souci désintéressé du bien d’autrui » (Larousse).

Etant donné que les animaux non humains qui partagent notre planète sont pour la plupart des êtres sentients, c’est-à-dire capables de ressentir des émotions, on peut donc les considérer comme « autrui ». Quand on est altruiste, on se soucie donc également de leur sort, même s’ils ne sont pas humains.

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Pourquoi allier les deux?

Beaucoup de représentants des mouvements écologistes continuent à consommer des animaux et leurs produits, en mettant en avant la nécessité de consommer de la viande locale, bio, de « petits éleveurs responsables », moins souvent, mais sans prôner son arrêt. Très peu se prononcent sur l’arrêt de consommation de poissons, ou de produits animaux de manière générale.

D’autre part, il n’est pas toujours évident de trouver des représentants des mouvements animalistes officiellement engagés dans la mouvance écologique. Leur goût pour les produits vegans industriels, ou leur dépendance à la vitamine B12 artificielle ont souvent été fustigés par les partisans écolos de la viande « petits producteurs ».

Or si on veut vraiment changer de paradigme, changer de système, ne devrait-on pas, dans nos pays occidentaux, opter pour l’alliance de l’écologie et de l’altruisme animaliste?

Il existe de nombreux chiffres sur l’empreinte carbone des végétaliens, comparée à celle des omnivores.

L’impact de l’élevage

L’élevage industriel a un impact désastreux sur l’environnement à cause de son modèle : les animaux élevés pour la viande sont très gourmands en eau. Ils consomment en outre des aliments (soja, maïs) qui ne sont pas produits en France, qui sont généralement issus d’OGM et facteurs de déforestation. Pour rappel, lorsque l’on brûle les arbres pour faire place à la culture intensive, énormément de CO2 est relâché dans l’atmosphère, ce qui amplifie l’effet de serre et par conséquent le dérèglement climatique. Les effluents des grands élevages sont facteurs de gaz à effet de serre (les ruminants émettent du méthane, 28 fois plus puissant que le CO2) et ils contribuent à polluer les cours d’eau (le phénomène des algues vertes en Bretagne y est lié).

Pour rappel, l’élevage concentrerait à lui seul 14.5% des GES selon la FAO, voire 51% selon le World Watch Institute qui affirme prendre en considération la respiration du cheptel mondial. Toujours selon la FAO, l’élevage est responsable de 70% de la déforestation actuelle. Sur la part de l’élevage dans les émissions mondiales, il faut sommer les émissions directes du cheptel (rumination, déjections), celles de la culture des céréales qui alimentent les bestiaux (protoxyde après épandage des engrais, diesel des tracteurs), voire de fabrication des engrais N pour la culture des céréales qui alimentent le cheptel, et enfin la déforestation en amont clairement imputable à l’alimentation animale (pâturages, soja) (source : Apala).

Une étude de publiée en 2018 dans la revue Science (1) semble être une des études alimentaires la plus vaste menée à ce jour. Elle a collecté les données issues d’un échantillon de près de 40 000 exploitations agricoles dans 119 pays et couvre 40 produits alimentaires représentant 90% de tout ce qui est consommé. L’impact général de ces aliments a été évalué : utilisation des terres, émissions de GES, utilisation de l’eau douce, pollution de l’eau (eutrophisation) et pollution atmosphérique (acidification). Elle confirme l’écart important qu’il existe entre les émissions des produits végétaux et animaux.

Une autre étude, toujours publiée dans la prestigieuse revue Science « Options for keeping the food system within environmental limits« , a montré que les habitants des pays occidentaux devaient diminuer leur consommation de viande de 90 % afin de préserver les ressources de la planète et nourrir les 10 milliards d’humains à venir. N’aurait-on pas intérêt à faire preuve d’altruisme pour permettre aux autres êtres humains de cette planète de se nourrir?

Selon une fausse croyance, il vaut mieux manger de la viande locale, que des végétaux qui viennent de loin. Or il est maintenant clairement établi qu’il vaut mieux manger végétal, bio, de saison et local, mais végétal avant tout.

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Quoiqu’il en soit, pour réduire notre empreinte carbone et lutter contre le changement climatique, il faudra agir sur tous les fronts: pouvoirs publics, entreprises et consommateurs… C’est donc un effort collectif qui est attendu.

L’éthique 

A mes yeux le plus important est la question éthique liée au bien-être animal et à la question de la souffrance animale dans les abattoirs… Peut-on tuer avec douceur? Je ne pense pas. Du moins pas en abattoir, au vu des vidéos régulièrement dévoilées de l’association L214. Et le débat s’arrête (presque) là, les animaux dits « bio » n’étant pas épargnées lors de la mise à mort…

Les découvertes scientifiques concernant les capacités cognitives, sensorielles et émotionnelles des animaux obligent à reconsidérer nos rapports avec eux. Nous avons suffisamment évolué pour reconnaître qu’ils méritent tout autant que nous de vivre en paix, de vivre tout court.

Les mots de Jane Goodall, publiés dans une tribune récente sont assez éloquents : « Faites que nous prenions conscience que nous faisons partie du monde naturel et que nous dépendons de lui pour notre nourriture, notre eau et notre air. Faites que nous reconnaissions que la santé des personnes, les animaux et l’environnement sont connectés. Faites que nous soyons respectueux des autres, mais aussi de tous les animaux sensibles et de la nature. Dans l’intérêt du bien-être de nos enfants et des leurs, et pour la santé de cette magnifique planète Terre, notre seule demeure. »

Quand Pascal écrivait : « Ma place au soleil est le commencement de l’usurpation du monde », parlait-il uniquement pour lui ? Pour que la plus grande partie de l’humanité cesse d’être un jour opprimée et affamée par les plus puissants, et que la nature sous toutes ces espèces animales, végétales et minérales, ne soient pas à la merci de l’homme, ce n’est de toute évidence pas un seul « Je » qui peut agir, mais la multiplication à l’infini des « Je » responsables pour autrui et pour le monde. 

En attendant, il y a une autre variable à intégrer, qui nous semble primordiale, mais qui est souvent laissée de côté : élever son niveau de conscience.

En pratique: les clés pour avancer

On fait comment concrètement pour consommer différemment?

  • Les publicités qui nous incitent à acheter ce qui n’est pas nécessaire ne sont pas nos amies. Pour éviter de les voir, éteignons nos télévisions, fuyons les supermarchés (avec leurs promos qui n’en sont pas), les centres commerciaux de masse, fast-foods etc. 

NB : Comment on « sent » si quelque chose est superflu? L’achat d’un gadget vous rend-il réellement heureux? Ou cela vient-il combler un manque plus profond qu’aucun objet ne pourra satisfaire? Posez vous les bonnes questions avant chaque achat (est-ce qu’en j’en ai vraiment besoin?), de savoir si cela vous fait réellement « danser de joie » sur le long terme. Personnellement, j’achète d’occasion les vêtements, j’ai réduit au strict minimum les produits d’entretien (vinaigre blanc mélangé à de l’eau pour toute la maison), les produits cosmétiques, les objets de manière générale.

  • Less is better. Cela vaut aussi pour la consommation numérique, la banque où on met son argent… Et cela permet d’importantes économies.
  • Choisir ses modes d’information, avec si possible un prisme international : presse écrite (Courrier international), radio (RFI..) Garder un esprit critique, vérifier les sources.
  • Privilégier les petits commerces de proximité, aller directement chez le producteur, à la source. On connaît la chanson du végétal, bio, de saison et local, mais pas toujours facile en pratique. Manger de vrais bonnes tomates qu’en été permet de savourer réellement ce que la nature nous offre, même si ce n’est qu’une fois par an.

Rappel : L’AMAP est une association qui aide et encourage les producteurs locaux à être bio. Cette association joue le rôle d’intermédiaire entre le producteur et le consommateur, elle va vérifier que le producteur respecte les critères qu’elle a définit pour que celui-ci puisse vendre son produit via l’association, ce qui représente un gage de qualité pour le consommateur.

  • Mieux : commencer son potager, même sur son balcon. Rien n’est inutile quand on fait pousser ne serait-ce que quelques graines germées chez soi
  • Manger en conscience. Si on n’arrête pas la viande, au moins la manger en ayant conscience de sa valeur, remercier (exprimer sa gratitude), manger lentement (ça permet de manger moins). Redécouvrir que les végétaux ne sont pas que des simples accompagnants de plats et que, bien associés, ils comblent nos besoins physiologiques.
  • Se mettre à la méditation et au yoga. Le cerveau peut évoluer. Se reconnecter à une forme de spiritualité (pas une religion), pour se reconnecter à soi-même donc aux autres. Attention aux mouvements sectaires, gardez votre libre arbitre et ne jetez pas votre argent par les fenêtre en suivant des gourous !
  • Les femmes sont la clé du monde de demain. Pourquoi? Une étude scientifique a montré une plus grande capacité d’empathie chez la femme que chez l’homme à l’égard de personnes qui souffrent. L’empathie est la faculté de ressentir ce que ressent autrui. Elle entraîne souvent un sentiment de sympathie, jusqu’à la compassion en cas de souffrance. (étude INSERM 2014). Alors femmes de tous horizons, n’oubliez jamais ces qualités, mettons-nous davantage en avant!

Agir localement pour un effet global

Valérie Cabanes : « La solution est d’abord dans les territoires, à partir du moment où on maintient la structure qu’est l’État, il faut que l’État soit le garant du respect des limites planétaires. 

Il faut que notre Constitution devienne une véritable constitution écologique et impose un cadre à l’activité industrielle de manière à être en capacité de prévenir les crises écologiques à venir et de prévenir les futures pandémies qui seront bien plus graves« . 

Monique Chemillier-Gendreau : « Il convient de promouvoir dans de brefs délais une Déclaration universelle des responsabilités humaines, sociales et environnementales qui s’adresserait aux États, aux entreprises, aux organisations internationales et aux personnes physiques. Il s’agit de ne pas se satisfaire du timide mouvement amorcé pour faire reconnaître la responsabilité sociale et environnementale des sociétés multinationales, mais d’impliquer tous les acteurs totalement dans la poursuite d’un intérêt général mondial. Cette Déclaration servirait de référence normative universelle à toutes les juridictions saisies des demandes en réparation de la part des victimes de droits fondamentaux« .

Autre piste : Créer un Fonds mondial de solidarité sanitaire, sociale, écologique et pacifique financé par des mesures fiscales internationales portant sur les transactions financières, sur les revenus des multinationales et sur les activités polluantes.

Conclusion

Les accros à la consommation débridée sont plus nombreux que les éco-altruistes. C’est une réalité.

Il est temps de faire un saut quantique pour changer de paradigme!

Tout changement de paradigme s’accompagne toujours d’une période de chaos. La durée et l’intensité du chaos qui surviendra immanquablement à l’issue de la pandémie dépendra de nous et de la manière dont cette épreuve nous aura fait évoluer. 

Il nous faut donc donner l’exemple, entraîner le plus grand nombre à faire de même, et faire ainsi en sorte qu’une « masse critique » d’humains conscients se constitue rapidement et provoque, selon la Loi universelle d’évolution, le « saut quantique » qui réalisera le changement de paradigme de la société toute entière.