Animaux domestiques

Faut-il enfermer son chat pour sauver les oiseaux?

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Selon une étude parue le 27 novembre dans le Journal of Environmental Law, deux juristes néerlandais concluent que « laisser son chat sortir dehors est contraire au droit européen ». Comment interpréter cette curieuse idée?

Pourquoi faudrait-il garder nos chats à l’intérieur ? Car nos félins domestiqués sont responsables de la mort de plusieurs centaines de millions d’animaux chaque année (oiseaux, petits mammifères, reptiles, batraciens etc..). 

En effet, le chat, élevé en masse par l’humain, tue donc plus la faune sauvage que l’agriculture intensive et ses pesticides, que les voitures, les chasseurs humains, ou encore les éoliennes, les baies vitrées, les lignes à haute tension etc. Certains animaux étant déjà en voie de disparition, ils ne pourront pas supporter encore longtemps les assauts des chats domestiques en surpopulation chez nous. Et c’est tout l’écosystème qui risque d’en pâtir… 

Quand une espèce diminue, il faudrait arrêter de la chasser, c’est valable tant pour les chasseurs, que pour les chats, qui n’y sont pourtant pas pour grand chose car nous sommes responsables de leur présence exponentielle.

Il est donc possible juridiquement, d’attaquer les Etats responsables qui ne respectent pas les directives européennes protégeant la faune sauvage.

 « En vertu des directives européennes sur les oiseaux et les habitats (2009/147 / CE et 92/43 / CEE), les 28 États membres sont obligés de protéger certaines espèces, leurs habitats et de limiter les menaces potentielles« , rappelle l’étude.

Les deux juristes auteurs de l’étude regrettent le manque d’intérêt des pouvoirs publics sur la question, qui s’explique selon eux par le fait que « ce n’est politiquement pas intéressant de légiférer sur la question car de nombreux électeurs ont des chats« . Pas faux. Et aussi car nous sommes très attachés à ces petits compagnons qui ont toujours eu une place de choix dans nos foyers.

La solution qui consiste à enfermer les chats pour éviter le carnage en cours doit être provisoire, parce qu’on ne souhaite pas aux chats d’être en prison. Il faut prendre le problème en amont. Au lieu d’éradiquer les chats, comme c’est le cas dans certaines îles (Australie, Nouvelle-Zélande), il faut les stériliser. 

Mais jusqu’au réduire la population féline? Pour certains naturalistes, jusqu’au jour où il n’y aura plus aucun chat « dégénéré » (c’est à dire domestique), et où seuls les chats sauvages pourront continuer à jouer leur rôle de prédateur dans l’écosystème. Un avis qui ne fait pas l’unanimité mais qui mérite réflexion!