Animaux domestiques, Animaux sauvages

Défenseurs des animaux de tous horizons, unissez-vous!

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Ils n’avaient que deux petites heures hier le 8 octobre pour débattre d’une proposition de loi contre la maltraitance animale. Ils? Les députés de l’Assemblée nationale. Faute de temps, le texte n’a pas pu être abordé en entier, et risque de disparaître si le Gouvernement ne le réinscrit pas à l’ordre du jour. Les animaux ne méritent-ils pas davantage de respect et d’attention?

Proposer des mesures en faveur des animaux, pour essayer d’améliorer leur condition, paraît évident en 2020. C’est en effet un sujet en plein essor, et le « référendum pour les animaux« , soutenu par près de 800.000 internautes et plus de 140 parlementaires montre à quel point les citoyens veulent mettre le sujet au centre du débat.

Depuis la première loi contre la maltraitance animale, votée en 1850 (la loi Grammont), les avancées sont lentes, mais progressives. Elles ont le mérite d’exister et il reste beaucoup de chemin à parcourir pour prendre en considération le respect dû aux animaux de manière générale. Face aux lobbies de tous poils, n’ayant comme objectif que de défendre leurs intérêts propres – financiers ou d’une brutalité douteuse – la mobilisation collective sur ce sujet est plus que jamais nécessaire. Elle est essentielle.

Un éternel détricotage

Saluons les élus qui prennent la peine de recevoir et écouter les associations de protection animale pour élaborer des propositions de loi qui vont dans le bon sens. Grâce à leur travail, il a été proposé de sortir progressivement de l’élevage intensif, de l’élevage en cage, d’interdire les chasses cruelles, comme la chasse à courre et le déterrage, ou encore d’acter la fin progressive des spectacles d’animaux sauvages dans les cirques ambulants et des numéros de dauphins, et l’interdiction de l’élevage de visons pour fourrure.

Mais que dire de ceux qui multiplient les obstructions pour que ces propositions de voient pas le jour? Comment dépasser un jour ces éternels clivages et blocages, qui empêchent d’évoluer vers une véritable considération des animaux? Il n’y a qu’à regarder la couverture récente d’un certain journal aux valeurs loin d’être actuelles pour désespérer…

Cela ne fait que retarder la remise en cause de la légitimité même de l’exploitation que nous exerçons actuellement à leur égard.

L’animal en tant que sujet

L’animal ne doit plus être considéré comme un objet mais bel et bien comme un sujet.

Les animaux sont dotés d’intelligence et de sensibilité, nous l’avons déjà expliqué à maintes reprises. Ils ont les mêmes systèmes chimiques et neurobiologiques que les hommes. La vache séparée de son veau et qui l’appelle avec détresse ne fait pas semblant, et ce n’est pas de l’anthropomorphisme : quiconque a pu assister à ces scènes déchirantes s’en souvient.

Chaque animal est un individu particulier, capable de ressentir des émotions comme la peur, la tristesse, la honte, la surprise, le dégoût, qui ont la capacité à ressentir la douleur, les besoins sociaux, la joie. A ce titre, nous nous devons de leur offrir des garanties minimales, comme vivre dans un cadre compatible avec les besoins de leur espèce.

Les défenseurs des animaux sont-ils moins nombreux que leurs ennemis? Nous en doutons.

Atteignons les point de bascule positif

En physique, un point de basculement est un seuil dans une boucle d’hystérésis au-delà duquel le système change rapidement d’état. En sociologie, un point de bascule est une transition qui voit la généralisation d’un phénomène auparavant rare.

Le basculement vers des politiques plus respectueuses des animaux n’exige pas que la totalité de la population soit au préalable convaincue de sa nécessité, mais seulement 10 à 15%, proportion qui correspond à un tipping point vers la généralisation d’un nouveau paradigme.

Il nous semble que les amis des animaux sont suffisamment nombreux pour opérer ce changement dans toute la société. Peut-être sommes-nous beaucoup plus proches de ce moment que nous ne le pensons. Les consciences évoluent, lentement, mais inexorablement. Alors montrons que nous sommes plus nombreux à vouloir ce changement.